Les zones humides sont définies comme « terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année » (article L.211-1 du code de l'environnement).

Il existe une grande variété de zones humides présentes sur tous les terrains où l’eau reste suffisamment longtemps pour permettre le développement d’une vie biologique adaptée, en lien ou non avec les milieux aquatiques. Ce sont des milieux remarquables, présentant une forte diversité mais fragiles et sensibles aux perturbations hydrauliques et aux pollutions.

 

Les zones humides assurent d’importantes fonctions et notamment :

 -  hydrologique et hydraulique car elles participent à la régulation des niveaux d’eaux (zones d’expansion des crues, soutien des débits d’étiage et alimentation des nappes) ;

 -  biologique et écologique : véritables réservoirs de biodiversité, elles abritent de nombreuses espèces animales et végétales, pour tout ou partie de leur cycle de vie ;

 -  physiques et biogéochimique car elles participent à la préservation de la qualité des eaux par leurs capacités épuratrices

Ainsi elles rendent de nombreux de services au territoire : services environnementaux (prévention des risques, amélioration de la qualité des eaux, préservation du patrimoine naturel…), services économiques et usages traditionnels (sagne, chasse, pêche, tourisme…), services socio-culturels (activités récréatives, patrimoine culturel et naturel, activités pédagogiques, attrait paysager et cadre de vie…).

 

L’ensemble Camargue Gardoise - Grande Camargue constitue la plus vaste zone humide de France. La Camargue Gardoise est composée d’une mosaïque de milieux complémentaires et interconnectés par un réseau hydraulique dense de cours d’eau et canaux. C’est un milieu façonné pour une grande partie par la main de l’homme. 

Les zones humides de Camargue Gardoise couvrent une superficie totale de près de 42 000 ha, soit 85 % du territoire du SAGE. De types très variés, il s’agit de marais, lagunes, prés salés, roselières, sansouires, marais salants, rizières, prairies humides, dépressions d’arrières-dunes, mares temporaires, ripisylve du Rhône, du Vistre ou du Vidourle…