La course camarguaise est un véritable sport local. Elle est régie par le Fédération Française de la Course Camarguaise qui délivre leur licence aux différents acteurs de la course (raséteurs, manadiers, gardians).
Les raséteurs, dont le nombre est limité en fonction de la taille de l’arène (en moyenne 8 à 12 raséteurs) disposent de 15 minutes maximum pour décrocher un certain nombre d'objets préalablement placés sur la tête du taureau.

 

 

Ces objets sont appelés "attributs". Il s'agit de la cocarde, des deux glands, du frontal et des deux ficelles. Le gain de ces attributs permet au raséteur d'accumuler des points et de gagner de l'argent puisque les attributs sont primés.

 

 

 

Une course est composée de 6 à 8 taureaux. Les manades reçoivent également des trophées en récompense des prestations de leurs taureaux, le titre suprême étant le "Biou d’or" remis chaque année en jeu. Les taureaux confirmés sont appelés "cocardiers". Lorsque plusieurs manades participent à la même course on parle de Concours de manades. Lorsqu’une seule manade se présente on parle de Royale. A la fin de la course les cocardiers regagnent leurs prés jusqu’à leur prochaine sortie, en général pas avant 15 jours de repos.

 

A l'occasion de chaque course, un jury marque les points de chaque raséteur. A la fin de la saison taurine, les finales déterminent qui est le raséteur ayant marqué le plus de points.
La saison taurine s’étale du mois de mars au mois de novembre, les finales officielles ayant lieu en octobre. Il y a quatre principaux championnats (donc plusieurs finales) :

* Le championnat Elite / trophée des As
* Le championnat groupe 2 / trophée des raséteurs
* Le championnat Espoirs / trophée de l’Avenir
* Le Trophée des vaches cocardières

 

 

HISTORIQUE DE LA COURSE CAMARGUAISE


A l’origine de la course est le "jeu taurin" : animaux de toutes sortes (lions, chiens, ours…) et valets de ferme se mêlent pour combattre et jouer avec le taureau. Le plus ancien témoignage sur l’origine de la course camarguaise remonte en 1402 à Arles : une course avait été donnée en l’honneur de Louis II, comte de Provence.


Un peu plus tard, vers la fin du 19° siècle, ces jeux du cirque sont violemment critiqués et  l’on passe à un jeu taurin moins cruel où l’homme seul joue avec le taureau : on fixe les attributs sur les cornes du taureau (fleurs, foulards, cocardes tricolores aux couleurs de la manade, parfois même saucissons ou autres victuailles) destinés à être enlevés par les jeunes amateurs.

 

 C’est dans les années 1890 que les éleveurs de taureaux prennent conscience de l’importance de la race de taureau "camargue". Sa morphologie et sa combativité le prédispose à la course plutôt qu’au travail ou à la production de viande. Ainsi dès le début du siècle, dans de petites arènes de fortune (les "plans"), voit-on s’affronter des taureaux de grande qualité et des hommes passés maîtres dans l’art du "raset".
On commence alors à fixer une cocarde sur les cornes du taureau et des primes sont attribuées à celui qui ira décrocher l’attribut. : c’est la course libre.


Un règlement concernant les cocardes et les crochets est alors adopté. Seuls les "vrais raseteurs" habillés désormais de blanc sont acceptés en piste. De nouveaux attributs seront ajoutés un peu plus tard.